Doucement
Doucement, je me suis lovée
Contre toi, ma tête sur ton épaule.
Ta main délicatement me cajole,
Caresse mes cheveux dorés.
Puis ton souffle se fait plus rapide,
Ta main, sur moi, plus pressante,
Tes caresses plus précises, insistantes,
Nos deux bouches se mêlent, avides.
Nos corps s’enchevêtrent, basculent,
Se confondent pour ne faire qu’un seul,
Le désir, nous couvrant comme un linceul
Petite mort, engloutissement immanent.
De notre étreinte a jailli un brasier
Quand la jouissance a fusé de nos corps,
Régénération, renaissance, je ne dors,
Me repose, près de toi, apaisée.
Puis, tous deux, l’un contre l’autre,
Main dans la main, la fièvre se retire,
Paupières closes, le repos nous aspire,
La nuit sera courte, mais le plaisir fut notre.