Requiem
Que les ténèbres m’ont envahie
Et plongée dans la nuit,
J'ai perdu raison et vie.
Dans les limbes de ma folie,
Tel un fantôme sans esprit
J’erre, divague à l’infini,
Spectre de mélancolie.
Dans les méandres de mon cerveau
Tel un fantôme, hors de son caveau,
Je flotte, emportant mon fardeau
De rancunes, réduites en lambeau.
À travers des jardins rouillés de feuilles mortes,
Pendant que le vent tord des crêpes aux portes,
Dans l’autre monde, le mal me transporte
Avec la haine qui me ronge et m’emporte.
Je veux savoir aussi, au-delà de cette ombre
Ce qui vit et respire en la demeure sombre,
Trouvant un aliment dans la source profonde
Qui coule sous la terre où règne un autre monde.