Spleen

Publié le par Tevy-4562

  • Quand tout est noir autour de moi, j’ouvre lentement les volets clos, pour percevoir la lumière.

    Mais, dehors des nuages gris, forment un ciel bas, lourd, et ils me versent un jour plus triste que mes nuits amères.

    La terre gémit son ennui au ciel en pleurs, qui étale en immenses trainées, des barreaux  de pluie.

    Soudain dans un affreux hurlement, le vent s’en mêle, entrainant un escadron de bourrasque en furie.

     

    De longs sanglots, défilent lentement dans mon âme, sans l’espoir de voir se déchirer le couvercle qui m’écrase.

    Rien n’égale en lourdeur les traineuses journées, ciel tourmenté, souffrance de mon esprit qui s’embrase.

    J’hurle comme l’orgue, dans mon cœur maudit, rire amer, vaincu par les ténèbres profondes et désertes.

    Sans cesse à mes côtés s’agitent mes démons, je jette un regard plein de confusion dans mes blessures ouvertes.

     

    Résigne toi mon cœur, jamais plus tu ne reverras le jour, cette nuit sans étoiles est ton tombeau.

    Tu regorges de vieux amours déracinés ! De l’orgueil des damnés  tu portes le flambeau.

    Mais des ténèbres  jaillissent des êtres disparus, plein de sanglots, de vide, de noir et d’insultes.

    Et le temps m’engloutit minute par minute, adieu donc, esprit autrefois amoureux de la lutte.

     

  • Et soudain, jetant leurs dernières larmes sur la terre, les cieux entrouvrent  leurs toiles.

    Les voiles grisâtes se déchirent, gémissantes, déc..ouvrant et éclairant le ciel de milliers d’étoiles.

    Balayant l’air d’une jupe large les derniers nuages, la voute frémit sous l’œil de la lune rêveuse.

    Parfois elle laisse filer une larme furtive, et  un poète, la recueille  d’une main doucereuse.

     

    Comment ai-je pu me perdre dans un sanglot d’écume, parmi les  fleuves las où saignent nos élans,

    Qui sont ceux, tachés de soleil et de brume, et si riches de dons et de vœux chancelants ?

    Dans l’éblouissement et l’écroulement des rêves d’un soir, immense en nombre de matières constellées.

    Du deuil qui m'a fait l'âme obscure, je sors, pâle et vainqueur, et sens la paix qui entre dans mon cœur, enfin, tranquillisée.

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    Poème, inspiré par Charles Beaudelaire. (Les fleurs du mal)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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Publié dans poèsie

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